Pourquoi un médecin décide de faire du Shiatsu ?

Le cheminement qui m'a conduit de la médecine occidentale à la médecine orientale

11/17/20235 min read

MON PARCOURS

Mes inspirations :

Ma première inspiration a été ma mère quand j'étais au collège.

Secrétaire de formation, elle a décidé de reprendre ses études en commençant par passer son baccalauréat pour ensuite faire des études de psychologie. Elle a brillamment réussi et cela m'a montré que rien n'était impossible, peu importe le métier que je ferais plus tard, si un jour il ne me conviendrait plus, je n'aurais qu'a changer!

"Tu seras médecin" :

Une fois au lycée, alors que je me questionnais sur le "parcours médecine" mon enseignant de physique m'avait affirmé que je ne pourrais pas réussir car "sa nièce, qui Elle, était forte en physique, n'avait pas réussi le concours" !

C'est à cette même période, que mon enseignante d'SVT m'avait avoué avoir comme regret le fait de ne pas avoir fait médecine car "à l'époque, les Femmes ne faisaient pas Médecine".

De plus, mon envie de savoir était constamment stimulé par mon enseignant de spécialité (bac S option SVT) : ancien chercheur, qui clairement ne resterait pas enseignant toute sa vie, arrivait à nous introduire le concept de relativité au décours d'une conversation des plus anodine.

Leurs passions m'ont inspiré et étant donné que c'était la recherche et le fonctionnement du corps humain qui m'intéressait, la filière médecine m'apparaissait comme une évidence.

Une fois arrivé en deuxième année de médecine, malgré la joie d'avoir réussi le concours, les doutes m'assaillaient: les cours étaient certes passionnants mais je ne voulais pas être

médecin prescripteur !

C'est alors qu'une rencontre me conforta dans mes choix: Mme M., enseignante chercheuse, m'affirma "Fais de la recherche et si ça ne fonctionne pas, au pire, tu seras médecin".

La voie était ouverte !

J'ai, de nouveau, rencontré des enseignants passionnés, vu des choses que je n'aurai jamais vu ailleurs, étudié des matières passionnantes (ah, la biologie cellulaire ... ). Puis j'ai, de nouveau, passé un concours, celui de la 6ème année, celui qui nous ouvre les portes de la spécialisation.

Vous ne serez donc pas étonné si je vous dit que j'ai choisi la biologie médicale (la plus belle spécialité à mes yeux ;)) avec pour objectif de me spécialiser (oui, encore) en AMP (aide médicale à la procréation).

J'ai adoré cette spécialisation, autant pour l'aspect technique, scientifique que pour l'aspect relationnel et multidisciplinaire. Cependant les contraintes propres au fonctionnement de l'hôpital actuel ne me convenait pas, tout comme "la course au poste", faisant oublier à certains leur humanité.

De plus, naissait en moi la frustration de ne pas avoir le temps avec certains couples qui en avaient besoin.

Peu à peu est né l'envie de faire autrement...mais comment ?

Le choix :

Le fait de devenir trois fois maman, en peu de temps, m'a poussé à vouloir ralentir, faire une pause, pour prendre le temps d'avoir le temps de vivre chaque instant.

Après avoir fait quelques remplacements en biologie polyvalente (= laboratoire de biologie médicale), nous avons décidé de nous installer en Bretagne pour y faire grandir nos enfants et surtout, pour qu'ils puissent être scolarisé dans l'école de notre choix.

Nous avons donc quitté Toulouse sans savoir vers quelle voie professionnelle j'allais m'orienter mais une chose était sûr ce ne serait plus en tant que biologiste.

Arrivée sur Brest, j'ai finalement rejoint l'EFS (Etablissement Français du Sang) de Quimper, puis de Brest mais cette fois-ci en tant que médecin de prélèvement: l'envie d'un retour à la clinique était amorcé.

Alors que j'alternais entre un poste avec les donneurs et un poste au centre de santé avec les malades (don de moelle osseuse) j'ai découvert le Shiatsu.

Etrangement, je ne sais plus exactement comment, la seule chose dont je me souvienne c'est que ce fut une évidence !

Le Shiatsu :

J'ai débuté une année de formation dans une école de Koho Shiatsu (à 10 min en vélo de chez moi) en parallèle de mon poste à l'EFS.

J'ai ensuite découvert le travail de certains praticiens, comme Maître Kawada (Bruxelles), Dominique Chevalier et Fanny Roque (Bordeaux) qui intègre le Shiatsu aux soins de support pour les personnes ayant des cancer, ce fut une nouvelle révélation !

Après une première année de Shiatsu, j'ai quitté mon école pour intégrer celle de Fanny Roque sur Paris (fini le vélo, bonjour le train et l'auberge de jeunesse) afin de me former au Zen Shiatsu et plus spécifiquement dans l'accompagnement par le Shiatsu des personnes ayant des cancers, des troubles du cycle et de la maternité (PMA inclus).

J'ai, enfin, quitté mon poste à l'EFS pour me consacrer pleinement à l'exercice qui fait, actuellement, sens pour moi, le Shiatsu.

Avec le recul, je suis contente de ce cheminement, tant professionnel que personnel, et de tout ce qu'il m'a apporté.

J'aime faire le lien entre la médecine occidentale et la médecine orientale (ou Pratique de Soin Non Conventionnelle), mettre mes connaissances à disposition des personnes que je reçois, afin que chacun puisse devenir acteur de sa santé et de son bien être.

Je pense, sincèrement, avoir trouvé mon équilibre entre ces deux approches qui sont complémentaires.

Mes convictions :

Croyez en vous.

Ne laissez personne vous dire que vous n'y arriverez pas (dans le sens "ne vous laissez pas envahir par ce point de vue").

Ne vous fiez pas à ce que les gens pensent de vous (ou ce que vous croyez qu'ils pensent de vous ).

La personne la mieux placée pour savoir ce qui est le mieux pour vous, c'est bien vous !

Faites ce qui est en accord avec vous même, à cet instant.

La vie passe vite, chaque instant est précieux.

Anne-Sophie